Pas de nouvelles ? Ne veut pas forcément dire bonnes nouvelles.
Page blanche ? Ne veut pas forcément dire ne pas vouloir écrire.
En vacances ? Non plus. Mais je me rêve une plage sauvage par 28 degrés avec pour seule ambition dans la journée de m’enfiler une frozen margarita au coucher du soleil en bonne compagnie. C’est un de mes lieux-refuge, dans ma tête, lorsque je passe un mauvais quart d’heure chez un médecin un peu intrusif comme ma gynéco ou ma dentiste…
J’ai été un peu absente de mon blog et de ma vie/mes joies/mes intérêts en général ces derniers temps. Donc parlons peu, mais parlons bien : depuis un peu plus d’un mois, je suis à l’intérieur d’un cyclone. Rien ne va plus chers lecteurs, chères lectrices, je suis actuellement dans un « Lost in Translation » ou bien « Shit happens ! (and a lot in the same time…) », comme diraient nos amis anglophones, et je me sens actuellement très léthargique…
Soit le nom féminin léthargie : 1. Sommeil profond et prolongé dans lequel les fonctions de la vie semblent suspendues ; ou bien : 2. Engourdissement complet.
Les deux définitions conviennent parfaitement à mon état actuel.
Léthargique au point de ne plus vouloir/pouvoir me lever le matin car je me suis réveillée 10 fois dans la nuit. Cela s’appelle de l’insomnie.
Léthargique au point de sortir du boulot chaque soir, de mettre mes lunettes de soleil, et de me mettre à pleurer dans les transports (car je n’arrive plus rien à contrôler au niveau de mes émotions), tout en espérant que les autres passagers ne remarquent pas les larmes grises (mascara !) qui coulent sur mon visage silencieux. Cela s’appelle un nouveau loisir.
Léthargique au point de ne plus pouvoir/vouloir me faire à manger et acheter que des trucs à l’emporter chaque jour. Cela s’appelle un nouveau régime.
Léthargique au point de me mettre devant Netflix dès que je rentre à la maison le soir et de ne plus pouvoir m’en décoller jusqu’à « l’heure d’aller dormir ». Cela s’appelle le besoin de ne plus penser.
Bref, vous l’avez compris, c’est le gros kiff en ce moment. Sans aller dans les détails, des piliers de ma vie se sont remis en question à peu près tous en même temps (sinon c’est pas drôle…) qui sont l’amour, le travail et la santé. Je me maudis un jour sur deux d’être la femme que je suis et des décisions que j’ai prises ces derniers mois, voire même depuis quelques années.
Je vous entends déjà : « Stop ! Il faut rester positiiiiiiiiiiive ! » et je vous répondrais : « Mais je le suis ! Enfin non, je suis RE-A-LIS-TE ! ». Réaliste. Nous le sommes très peu dans cette course éternelle à la positivité, mais par contre nous passons toutes et tous par des passages à vide, non? Je sais également que cette période de ma vie n’est pas là pour rester, que les choses vont changer, mais en attendant, il faut quand même qu’elle passe sans trop de casse. Tiens, et ça, c’est de la RE-SI-LIENCE.
Alors quand j’ai vu/su que les choses étaient en train de se gâter pour moi, j’ai fait ce que je fais toujours : j’ai réservé un billet d’avion pour partir en Finlande et m’isoler de TOUT. Et cette fois-ci, cette pause s’est faite sur le week-end de Pâques. La Finlande est mon lieu-refuge réel ! On a tous un moment besoin de fuir, pas forcément pour toujours, mais souvent pour prendre du recul et se couper de son environnement quotidien pendant quelques temps afin de se retrouver, trouver des solutions.
La Finlande, et plus particulièrement chez la dernière compagne de mon père, est le seul lieu où je suis accueillie sans que je n’aie à donner de raison, été comme hiver, heureuse ou traversant le plus grand des chagrins. Ce petit appartement à 20 min d’Helsinki est un endroit :
- où j’ai une chambre quand j’arrive avec un lit préparé avec des draps propres ;
- où le frigo est plein d’aliments spécifiques que j’adore sans que je n’aie à dire quoi que ce soit à l’avance ;
- où, par conséquent, je n’ai pas à aller faire les courses où à m’occuper de ce que je vais manger au prochain repas ;
- où je peux rester en pyjama plusieurs jours d’affilés si cela me chante;
- où, par conséquent, la douche quotidienne est une option, ainsi que le brossage de cheveux, le maquillage et autre retirage de poils ;
- où je peux aller me balader en forêt/dans la nature après seulement quelques minutes de marche ;
- et surtout où je retrouve une femme qui me connaît depuis l’âge de 6 ans, qui se montre de bon conseil et pleine de bienveillance à mon égard malgré son histoire turbulente avec mon père et qui me laisse venir chez elle depuis son décès (cela fait maintenant 12 ans).
Cela semble tellement simple mais personnellement cela n’a jamais été évident pour moi. J’ai rarement été attendue quelque part, et se sentir attendue c’est se sentir un peu spéciale et rien que cela, cela augmente l’estime envers soi-même.
Puis en plus de me couper de ma vie à Genève, j’ai également éteint mon portable pendant 48h ! Et vous savez quoi ? Cela n’a même pas été difficile et cela fait un bien fou pour justement se reposer, se recentrer et n’avoir rien à foutre de ce qu’il se passe dans la vie des autres. Juste être là, pour soi et pour les personnes qui partagent avec nous le moment présent. Le cerveau se repose, le cœur aussi, et on est plus concentré sur ce que l’on fait à chaque instant de la journée… Essayez, vous verrez.
Cela fait maintenant 6 jours que je suis rentrée, et je mentirai si je disais que tous mes problèmes sont résolus grâce à cette escapade de quatre jours. Mes problèmes sont en suspens. Les solutions vont arriver au fur et à mesure, mais je suis plus calme et reposée qu’il y a 15 jours en arrière, ce qui m’aidera pour la suite.
J’ai donc de la chance d’avoir un lieu-refuge, même si à terme je sais que mon lieu-refuge devra être moi et mon chez moi. Mais pour le moment j’en profite tant que c’est encore possible, j’aviserai quand cela ne sera plus le cas.
Et vous ? Quel est votre lieu-refuge ? Que faites-vous pour vous sentir mieux quand vous aussi vous subissez une des tornades de la vie ?
La forêt, respirer la phéromone, définitivement, à un point tel que maintenant j’y habite. Aussi, être le refuge pour d’autres nous fait oublier la quête du sien.
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Oui, je suis tout à fait d’accord. Et mon chez moi commence aussi à devenir le refuge pour d’autres également 🙂
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Ca me rappelle des souvenirs…
Un lieu comme celui-là, ça fait rêver, et c’est un lieu nécessaire pour faire le vide, avant de vouloir refaire le plein. Personnellement c’est le bord de mer qui m’offre ce sas de décompression quand tout tourne de travers. Face aux vagues, plus rien n’existe et plus rien ne peut â faire chavirer.
Prends soin de toi et bravo pour t’être offert cet espace et cette distance.
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Oui c’est exactement cela : faire le vide pour refaire le plein. J’ai aussi ce même truc avec la mer et les vagues – je pense que cela sera ma prochaine destination vacances …. et merci !
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