Bon, je n’excuse d’avance un peu pour cette thématique pas très inspirée, car vous avez dû toutes et tous déjà lire des articles sur le télétravail ces derniers mois mais… Je suis clairement en panne d’idées faute du peu de véritables interactions humaines que j’ai depuis maintenant 3 semaines.
C’est une chose de choisir de passer des moments seule, c’en est une autre d’être plus ou moins obligée d’être seule à la maison tout le temps. Je suis entrain de le découvrir en ce moment. Car oui, il y a eu un premier confinement, mais moi je ne l’ai pas vécu comme cela au printemps. J’étais partie en vacances en Finlande et je n’étais tout simplement pas revenue pendant 6 semaines. Je n’étais par conséquent pas seule, je n’avais pas à travailler et je vivais en pleine campagne avec aucune restriction de sortie. Bon, j’étais occupée à réparer mon corps bien amoché et à retrouver mes esprits, mes envies, mon équilibre, ce qui n’était pas non plus facile, facile, mais j’étais dans une autre ambiance.
Longue introduction pour parler de ce télétravail, qui pour nous, ceux qui avons encore un boulot, est devenu une nouvelle routine à adopter. Pour combien de temps ? Nous ne le savons pas encore.
Le temps s’est « arrêté »
Pas très fan de mon boulot ces derniers temps, conséquence de nombreux éléments que cette crise a apportée, je m’étais dit une fois la sentence du télétravail obligatoire amorcée : « Cool, je vais avoir plus de temps ! ». Erreur de débutante. Car même si je me sens plus productive à être concentrée seulement sur mes tâches, j’ai l’impression que la moindre tâche prend plus de temps et plus d’énergie. Pas le même matériel, des logiciels plus lents que d’habitude, des problèmes de connexion, contribuent à cette sensation.

De plus, devant justifier sur un logiciel la moindre minute de mon temps à travailler, parfois je « cherche » quoi faire donc je me sens stressée, à défaut d’avoir du classement papier à faire au bureau ou relier une demande en interne impossible désormais car nous ne sommes plus physiquement présents. Car au bureau, il y a toujours quelque chose à faire.
Donc je ne vous le cache pas, que quand l’heure d’éteindre mon ordinateur arrive, c’est une véritable « libération ». Chose à laquelle je ne prêtais même pas attention il y a encore trois semaines.
De nouvelles interactions

Je ne m’étais jamais rendue compte auparavant combien, au cours de mes journées au boulot, j’avais de petites interactions qui faisaient que je passais des journées agréables. Les pauses avec les collègues qui sont devenus des amis autour d’un café, les déjeuners sur le pouce, les passages dans les bureaux de chacun et chacune pour transmettre des infos, ou le dernier potin… Ou dans le domaine strictement professionnel : mes boss qui viennent me voir directement pour me donner du boulot ou pour faire un debrief de réunion avec les clients du moment. Ca manque.
Et maintenant cela donne quoi ? Le nombre d’emails a doublé, l’application Microsoft Teams est devenue notre lieu de réunion virtuel et de partage de documents, mon Whatsapp sonne en permanence ainsi que mon téléphone car on a dévié ma ligne professionnelle sur mon natel. Moi qui tiens en permanence mon portable en silencieux, je peux vous dire que tout ces bips et ces sonneries me polluent mes journées…Tout cela manque également de « rire » et de « sourires ».
Une énergie perdue à retrouver

Donc après ces journées où je vois clairement le temps passer, je me sens vidée. Et étant autant avec soi-même, on scrute également le moindre « symptôme » : la gorge qui gratte, la fatigue, le mal de crâne, de ventre : cela vous rappelle quelque chose ? Tant que mon goût et mon odorat seront là, je ne me poserais pas plus de question que cela.
Mais je suis arrivée au constat, que d’être avec d’autres êtres humains au travail permet de cultiver et de partager une certaine énergie, une certaine efficacité et productivité. Le fait même de se déplacer sur son lieu de travail engendre souvent d’autres interactions d’ordre amical. Donc c’est toute une spirale qui s’est coupée, pour « le bien » de la communauté.
Des solutions à trouver
Rapidement, pour retrouver un semblant d’équilibre, j’ai dû planifier mes journées à la maison, mes pauses et mes sorties pour ne pas avoir la sensation de n’avoir fait que travailler. Ici à Genève, nous sommes encore libres de nous déplacer autant que nous le voulons et sans restriction de temps. La moindre occasion est donc bonne pour sortir et voir en chair et en os des amis pour une balade, à défaut d’un cocktail dans un bar ou un dîner dans un restaurant.
Rien d’extraordinaire non plus, mais j’ai demandé à ma kiné de me donner un programme de réhabilitation à la course et je vais courir 5 fois par semaine à l’heure du déjeuner. La pratique d’un sport n’est-elle pas de base un booster de notre système immunitaire ?…
Mes tâches ménagères et autres que je concentrais souvent sur le week-end, se font désormais la semaine, entre deux appels, deux emails, deux factures à préparer. Je cuisine beaucoup plus, j’appelle un/une proche par jour, je vais me balader et j’essaye de trouver des occupations qui me coupent un maximum de ces écrans qui me donnent mal au crâne en fin de journée.
J’ai l’impression d’être dans une bataille permanente, pas vous ?
C’est étrange comme le mot « solidarité » a pris désormais un autre sens pour moi aujourd’hui. J’avais cette image qu’être solidaire, c’était d’être présent les uns pour les autres pour une cause commune et que les câlins, les bisous, les « main dans la main » de soutien faisaient partie de ces gestes solidaires pour pouvoir avancer. Même si auparavant tout ces gestes se faisaient sans raison mais simplement par envie.

Mais là, nous sommes séparés pour « nous sauver ». C’est notre nouveau concept de l’humanité.
Et vous ? Racontez-nous, comment vivez-vous ce deuxième confinement ?
Oui le confinement est compliqué, surtout cet automne. Côté français nous sommes obligés de présenté des autorisations pour sortir. Nous faisons majoritairement du télétravail mais nous avons un peu de presenciel autorisé par l employeur. Tout les commerces non essentiels et restaurants sont fermés la vie sociale est très réduites. Plannifier ses journées et faire du sport est une bonne chose. Ça permet de rester en phase avec le reste du monde. Pour ma part la méditation et les discussions virtuelles avec mes proches m aident beaucoup, même si ça n est pas pareil que de se voir en vrai. Bon courage !
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Merci à vous aussi !En espérant que les choses s’améliorent bientôt partout !
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