La liste de mes envies

Il y a quelques mois je suis tombée sur le film La liste de mes envies à la télé.  Par la même occasion vous apprenez donc que j’ai une télé chez moi, chose plus si courante de nos jours…

Film de Didier le Pêcheur datant de 2014, avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine, a été adapté du roman de Grégoire Delacourt, du même titre.

Cette dernière information, je l’ai eue cette semaine par une collègue de travail. Ayant adoré le film et n’ayant surtout plus rien sous la main à lire, je suis allée l’acheter cette semaine et je l’ai lu d’une traite (bon ça va, il fait moins de 200 pages…). Et forcément, bien que le film remue, le livre remue encore plus.

De quoi cela parle ?

Jocelyne, femme de 47 ans, vit à Arras, petite ville dans le nord de la France. Pas forcément dans les standards de beauté actuelle, elle est mercière et a commencé un blog sur son activité qui rencontre du succès. Elle est mariée à Jo, son premier amour, qui lui a fait trois enfants dont un qui n’a pas survécu. Jo est ouvrier chez Häagen-Dazs. Il est devenu un peu indifférent avec le temps, mais aimant toujours sa femme, ses enfants et ses week-ends où il bricole et passe du temps avec ses amis. Jocelyne va aussi voir son père tous les jours, qui, après son AVC n’a de mémoire que pendant 6 minutes. Ensemble ils mènent une vie de couple que l’on pourrait qualifier d’ordinaire où se mêlent la routine, la confiance, la tendresse et quelques rêves oubliés.

Un jour, Jocelyne est poussée à jouer à l’Euro millions par ses amies, et elle gagne. Elle gagne 18’547’301.28 EUR et elle en est terrifiée. Terrifiée à l’idée que cet argent trouble cette vie qu’elle aime tant. Alors en attendant de le dire à ses proches, elle fait une liste. La liste de ses envies : petits achats aux grandes folies, elle se méfie tous les jours de cette somme tombée du ciel et se demande si elle n’aurait pas plus à perdre qu’à y gagner. Jusqu’au jour où Jo, son mari part en stage en Suisse, et où ce chèque qu’elle avait glissé sous le talon d’une chaussure, disparaît…

Pourquoi cette histoire interpelle ?

Car tous, nous avons pensé un jour à gagner une somme qui donne la nausée, tellement on ne saurait plus quoi en faire. Lorsque Jocelyne va chercher son chèque à la Française des Jeux, on l’amène chez une psychologue qui la met en garde :

« Il lui faut une quarantaine de minutes pour m’expliquer que ce qui m’arrive est une grande chance et un grand malheur. Je suis riche. Je vais pouvoir m’acheter ce que je veux. Je vais pouvoir faire des cadeaux. Mais attention. Je dois me méfier. Parce que quand on a de l’argent, soudain on vous aime. »

Sa liste, qu’elle écrit au fur et à mesure des journées qui passent, est aussi simple que nos besoins que nous avons au quotidien, mais elle n’est pas simplement matérielle :

«Deux poêles Tefal ;

Un couteau pour le pain ;

Un tapis anti-dérapant pour la baignoire ;

Danser un slow avec Jo sur « l’Eté indien » ;

Oser dire à Romain que j’ai trouvé sa petite amie à Noël moche, vulgaire et re-moche ;

Des pantoufles pour Jo… ».

Jocelyne est sûre de son couple, de leur amour grâce et à cause des épreuves qu’ils ont traversées. Ils se sont construits ensemble et seuls et elle veut que rien ne change. Elle souhaite que son mari puisse s’offrir tout seul les choses dont il rêve et ne pas simplement les lui donner, sans effort.

Pourquoi on aime cette histoire ?

Car aussi banal que peuvent être les thèmes abordés, ceux de l’amour et de l’argent, ce sont ceux qui nous font le plus nous interroger. J’ai toujours pensé que l’argent corrompait les gens, en fait non, il amplifie seulement ce qu’ils sont à la base. L’argent n’achète pas le bonheur, même s’il y contribue, et il ne réchauffe pas les cœurs non plus.

L’argent que Jocelyne a gagné, ne lui ramènera pas sa mère qu’elle a perdue à 17 ans, ne fera pas retrouver la mémoire à son père et ne ramènera pas à la vie la petite qu’elle a perdue…

Nous faisons tous des listes. Papier ou pas papier, nous avons tous des envies, et elles peuvent être infinies. A 15 ans, j’ai fait une liste. Mon loto à moi, c’était mon émancipation. Cette liste, je ne m’en souvenais plus. Lire ce livre et voir ce film, me l’ont fait chercher. Après l’avoir trouvé elle m’a fait surtout sourire. Les trois quarts des choses étaient accomplies, et presque aucune de mes envies n’était d’ordre matériel…

Et vous, avez-vous eu une liste dans votre adolescence ? Que feriez-vous si vous gagneriez à l’Euro millions ?

4 commentaires sur “La liste de mes envies

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