Cela va faire un mois que je n’ai pas publié d’article sur ce site. Le temps passe vite et cela me manque. Je n’ai pas du tout écrit depuis un mois : ni journal, ni article, ni nouvelle. J’ai juste écrit des idées d’articles, des idées de nouvelles mais sans pouvoir poursuivre. Ecrire des idées pour les développer plus tard, ce n’est pas du tout mon processus de fonctionnement. En général, lorsque je trouve une idée, je reste un moment à y penser et à la développer dans ma tête, puis je me mets à écrire. Je reste obsédée par l’idée jusqu’à ce que je puisse la mettre sur papier. Mais ces derniers temps, RIEN. Si j’ai une idée, elle décide de se faire la malle aussitôt, de ne pas se développer, et je passe rapidement à autre chose. Que se passe-t-il ?
La page blanche ?
Les neuf derniers mois, j’ai eu une discipline d’enfer pour écrire : de septembre à décembre, en plus d’écrire les week-ends, je partais plus tôt les mercredis du boulot pour travailler sur mon recueil de nouvelles. Puis de janvier à avril, j’ai relu et corrigé ce recueil en plus d’écrire les week-ends. Depuis mai, depuis que je suis partie en vacances, je me retrouve face à des murs.
Mur créatif, mur financier, mur relationnel, mur au niveau de ma santé, etc., j’ai tout simplement l’impression de ne plus avancer. L’image correcte à vous donner serait peut-être celle d’être coincée dans une espèce de sables mouvants. Je vois des cordes pour sortir, j’en tire certaines mais elles me restent toutes dans les mains et ne m’aident aucunement à m’échapper ! Constatant dernièrement que je me fatigue beaucoup à chercher et tirer des cordes, l’idée serait à partir d’aujourd’hui de ne plus m’en créer pour les tirer, d’arrêter de me débattre et de laisser les cordes arriver à moi tout en laissant mon corps s’adapter. Go with the flow. Traduction : arrêter de vouloir tout contrôler et laisser la vie m’arriver.
Ce problème de contrôle est un problème que nous avons toutes et tous. Eh oui, car nous ne voulons pas que certaines choses nous arrivent ou bien le contraire, nous souhaitons que certaines choses nous arrivent. Cela va dans les deux sens. Je crois énormément au libre-arbitre, sans lui, je considère que je ne serai pas là où j’en suis aujourd’hui. Je me sens en permanence responsable de ma vie, car j’ai l’impression d’avoir le contrôle complet dessus depuis toute jeune, mais c’est faux. Avec le recul, je me rappelle que beaucoup de bonnes et mauvaises choses me sont arrivées sans que je les décide ou sans que j’agisse pour qu’elles arrivent. Alors pourquoi se prendre la tête? Il faut simplement lâcher et se laisser porter, car rien ne semble aller dans la direction vraiment souhaitée. En résumé : se foutre la paix et avoir confiance.
Mais l’écriture est comme un muscle qu’il faut travailler régulièrement. Sans régularité et discipline, on n’avance pas, on ne s’améliore pas. J’ai peur que l’inspiration disparaisse pour de bon et que je régresse. Que je me retrouve à devoir re-franchir toutes les étapes de ces dernières années si je n’arrive pas m’y remettre rapidement. Et en même temps… je ne suis pas une hermite et je ne compte pas m’enfermer et me forcer à écrire sur tout et n’importe quoi pour que cela revienne. Pour écrire il faut vivre. Sans vivre on ne peut pas écrire, on a absolument besoin des autres pour que l’inspiration arrive, revienne.
Donc cela reviendra, quand cela reviendra. Il faut avoir confiance même si les compteurs m’indiquent aujourd’hui le contraire. Je suis en panne, mais une panne se répare. Peut-être l’inspiration reviendra vraiment avec le temps d’automne et les journées hivernales. Peut-être en plein mois de juillet entre deux festivals et quelques baignades dans le lac. Peut-être au moment où je m’y attendrais le moins…
La bonne nouvelle ce matin c’est que j’ai pu écrire cet article, donc rien n’est vraiment perdu 😊
Et vous, la page blanche, la panne d’inspiration, vous connaissez ? Comment vous l’apprivoisez?
«La page blanche c’est comme une nuit sans sommeil, le cauchemar de l’écrivain, elle crée l’angoisse et la peur de ne plus écrire. Écrire, c’est la vie qui s’anime !» Alexandre Goldfarb
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La poésie est une meilleure gymnastique pour se remettre en forme, moins exigeante que le récit ou la nouvelle. Elle se nourrit d’émotions et les émotions ne manquent jamais.
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Hier fait 347 jours de suite sans cesse de publications sur mon blog. Il y a plein de monde que je suis qui font ça en oubliant de nombreux « défis », mais ce n’est pas pour moi. C’est vrai que ma tâche est parfois facile, parce que j’ai de nombreuses catégories desquelles je parle régulièrement — un film presque toutes les semaines, les départements un à la fois, la cuisine qui va avec, etc. Mais en fait, ce sont tous des DEVOIRS, et il y a beaucoup trop de travail pour les faire tous les jours.
Pour combler les lacunes, je garde plusieurs fichiers — un tableur avec mes notes sur les départements, des notes non organisées sur la langue ou des faits divers, etc. Souvent, quand rien ne me va dans l’esprit, je consulte mes fichiers, et hop ! Article du jour !
Mais la clé, c’est que malgré la séquence, je ne force jamais rien. Je considère qu’il y a un niveau minimal de qualité sous lequel je ne veux pas tomber. Ai-je publié du n’importe quoi ? Bien sûr. Mais j’aimerais croire que si on va chez moi, on va apprendre quelque chose. Alors, si je trouve qu’il n’y a vraiment rien, je me laisse aller au lit, en sachant que le lendemain, j’aurai probablement une idée qui ne m’est pas venue à temps avant. Il me faudra juste la publier avant minuit pour garder la séquence, c’est tout.
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J’ai eu le sentiment de me lire à différentes étapes de ma vie. Je peux juste te dire que ça revient. Je crois que nous passons tous et toutes par là, que ce soit pour l’écriture ou le reste, les projets, les idées, l’envie. Et je crois que c’est bon aussi même si c’est très inconfortable.
Go with the flow, c’est un sage conseil pour soi et les autres!
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